Je ne résiste pas à l'envie de vous faire découvrir (ou redécouvrir) ce texte, dont Mélissa se sert pour sa dissertation (en quoi l'apolgue est-il susceptible d'amener le lecteur à la réflexion et parfois même à prendre position ?)
A cheval sur ses branches
le peuplier dit au roseau
au lieu de remuer les hanches
venez faire la course au trot
Le peuplier caracole
il fait des bonds de géant
c'est tout juste s'il ne s'envole
pas ; le roseau, lui, attend
L'arbre se casse la gueule
expire chez le menuisier
il servira de cercueil
à quelque déshérité
Amère amère victoire
le roseau qui n'a pas bougé
ne retirera nulle gloire
de s'être immobilisé