DES VIES SACCAGEES de MARIE CHEVALIER

Prix Fémina Nombre de messages : 2310 Date d'inscription : 07/06/2007

Je viens de terminer "Des vies saccagées", le dernier livre de Marie Chevalier.
Cette histoire, qui raconte le parcours d’une famille sur trois générations dont les personnages principaux sont des femmes, tient à la fois des misérables et des deux orphelines... Rarement des êtres auront été aussi englués dans le malheur et la misère malgré tout ce qu’ils tentent pour en sortir. Mais ce serait mal connaître Marie Chevalier que de penser à un mélo larmoyant. Elle s’attache au contraire, avec la lucidité qui la caractérise, à dépeindre cette sensation que l'on peut perdre tout contrôle sur sa vie et devenir le jouet des événements sans pouvoir réagir... sauf par la fuite.
Ce n’est pas vraiment un roman, pas un témoignage non plus. Je dirais plutôt que c’est un récit de vie qui se déroule comme une pelote de laine. Cette forme de récit a un réel avantage : c'est que rien ne vient contrarier cette énorme impression de gâchis et de fatalité de la misère qui nous prend presque de la première à la dernière page. Tout au long de ma lecture, j'ai subi cette succession de malheurs en me demandant à quel moment le sort allait cesser de s'acharner contre cette famille. Et ça, c'est vraiment très bien rendu.
Un seul regret, cependant, ces femmes traversent le livre sans vraiment s’arrêter et on aimerait en savoir un peu plus sur chacune d’elles… Chacun de ces destins de femmes mériterait un livre à lui seul. Marie a cependant fait passer dans ces pages l'essentiel : le constat de vies saccagées, mais aussi, tout au bout, l’espoir.

Je termine la lecture de ce roman/récit – la vie des femmes d’une même famille, sur plusieurs générations, dans un hôtel parisien de la rue Vaudrezanne – avec presque un sentiment de malaise et d’immense gâchis. Que de misère, de malheurs, de tristesse, de dureté, sans pratiquement aucune petite lueur d’espoir ou de moment d’apaisement (sauf peut-être tout à la fin, et encore...).

Pourtant, au départ, en 1900, tout souriait à Marie et Antoine, deux jeunes et beaux amoureux, et puis…

J’ai bien aimé que Marie-Line, Claudia et Josèphe, les trois cousines de la dernière génération, aient eu – malgré tout – chacune de leur côté, envie de voir ou de revoir une fois leurs arrières-grands-parents.

Difficile d'en parler plus sans trop en dévoiler...

Sans doute qu’il y a une petite part de “vécu” derrière tout ça, et que l’écriture n’a pas dû être facile ! Tu n’en as que plus de mérite, Marie !

Ecrivain Nombre de messages : 329 Date d'inscription : 09/06/2007

Merci à toi Maddy et à toi Camille, je pense que vous avez effectivement bien interprété ce que je ressentais en écrivant cette "tranche de vie"

A ce que je vois, Marie, tu as encore su ternir tes lecteurs(trices) en haleine. Bravo à toi.

Pour ma part, j'avoue que j'attendrai un peu avant de lire"Des vies saccagées". J'ai envie et besoin de lecture plus... légères lol!

après ce début de mois de juillet difficile. Mais je te lirai plus tard, bien sûr cheers

Invité

idem pour moi !!!!
je n'ai pas (plus ) envie d'avoir la gorge serrée....!
Bises

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