Bonsoir,
J’ai lu, page 36 de L’Express de cette semaine, que l’écrivain afghan Atig Rahimi, Prix Goncourt 2008 pour Syngué Sabour, a appris que son livre avait été récemment piraté en Iran par un éditeur local (Frâz) qui a jugé bon de l’expurger, de surcroît. Son ouvrage qui comptait environ 150 pages n’en compte plus que 90, là-bas.
J’ai éclaté de rire.
Si vous avez lu ce roman, vous avez sans doute constaté qu’il ne se passe rien sur les 100 premières pages. Elles reproduisent comme un leitmotiv, de fréquence 4 pages, le comportement d’une femme qui garde son mari blessé, dans le coma, dans une maison dévastée par la guérilla. C’est ennuyeux à mourir. J’ai abandonné se livre plusieurs fois et puis, en pensant qu’il avait eu le prix Goncourt, je le reprenais en ma disant qu’il allait se passer quelque chose. J’ai bien fait, à la 101e page l’auteur s’est répandu de son épilogue et en 50 pages il m’a convaincu. Mais pourquoi ses 100 pages ennuyeuses, de rabâchages, dans un français des plus élémentaires. Il pouvait obtenir le même effet avec 40 pages !
Finalement je suis d’accord avec l’éditeur Iranien. Il est seulement regrettable qu’il n'ait pas demandé l'avis de l'auteur; l’aurait-il obtenu ?
L’éditeur français (POL) n’a pas été honnête selon moi. Ce livre vaut 90 pages, pas plus. Tout rentre dans l’ordre.
Bonsoir