Ta vie
Ta vie, tu te la racontes
A petits pas,
A petits cris.
Un fil suspendu
Au dessus de l’abîme
Prêt à se rompre
Parmi le silence,
L’oubli,
L’inexistant,
Lien tenu
Que par l’espoir
D’exister encore
Pour toi
Les autres
L’humanité !
Exister…
Oser exister encore
Pour quoi , pour qui,
Alors que tout s’écroule
Autour de moi,
Et qu’au dehors
Tout est si noir,
Tout est si sombre
Dans cette foule
Qui me rejette,
Qui me condamne,
Qui me refoule
Au désespoir,
A ce vide
Omniprésent,
Au dénigrement
De toute cette vie
Partagée
Avec amour.
Et le soir tombe
Creusant ma tombe,
Traçant l’oubli,
Coulant les pleurs
Jusqu’au moment
Où, de moi, ne reste
Rien !